Avant-propos
Le doublage au cinéma n’a
généralement pas bonne presse dans les médias. Cela se digérerait mieux si les amateurs
de cinéma francophones n’étaient pas majoritairement en faveur du doublage.
Au Québec, bien que le
doublage ait autant mauvaise presse qu’ailleurs, les médias accordent curieusement
beaucoup d’attention à ceux qui défendent ou vantent le doublage spécifiquement
québécois et très peu à ceux qui le critiquent ou le pourfendent. Ainsi, à chaque
fois que l’Union des artistes (UDA) fait une sortie pour dénoncer le doublage
français ou pour exiger une nouvelle législation qui obligerait les majors à
faire doubler leurs films au Québec, les médias s’en font docilement les porte-voix.
On ne veut surtout pas s’aliéner les artistes. Un quotidien indépendant – Le Devoir – fait heureusement figure d’exception
en se montrant critique.
La plupart des critiques de
cinéma québécois travaillant pour des médias francophones vont voir les
versions originales des films en langue anglaise. Mais certains critiques font
comme la plupart des Québécois et vont voir les versions doublées, ce qui leur
permet de se prononcer sur la qualité du doublage. Je dis bravo.
Pour le présent recueil, j’ai
sélectionné des textes sur le doublage courant d’octobre 1987 à octobre 2016, en
espérant qu’ils vous intéresseront.
J’ai inclus certains textes
non directement liés au doublage, qui sont des coups de cœur personnels, comme la
lettre de Mme Ann Martinot abordant la question de l’accent français au Québec.
Les textes apparaissent par
ordre chronologique. Les noms des auteurs, les sources et les dates de parution
sont donnés dans des notes de fin.
Le lecteur qui voudra
enrichir ce recueil par de nouveaux textes sur le sujet sera bien gentil de
communiquer avec le soussigné à l’adresse suivante : Sylvio.Le.Blanc@videotron.ca
Bonne lecture !
Sylvio Le Blanc,
un voxophile doublé d’un cinéphile, n’en déplaise à Jozef Siroka, qui a écrit: Selon moi, les gens qui choisissent les
versions doublées […] ne peuvent pas
se considérer comme de véritables cinéphiles*. Pauvres André Bazin, Éric
Rohmer, François Truffaut et d’autres de la glorieuse époque! Grands critiques
de cinéma, mais pas cinéphiles, n’ayant eu accès bien
souvent qu’aux versions doublées des films analysés.
* Extrait d’un blogue de
Jozef Siroka tenu dans La Presse
(blogues), le mercredi 10 avril 2013.
P.-S. : Ce
recueil n’est disponible que sur Internet et l’auteur n’en tire aucun profit
pécuniaire.
P.-S. : Je
vous invite à lire le mémoire sur le doublage que j’ai déposé le 26 août 2016
au ministère de la Culture et des Communications du Québec, dans le cadre de la
Consultation publique sur le renouvellement de la politique culturelle : http://www.mcc.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/Politique-culturelle/Memoires___Metadonnees/Sylvio_Leblancmemoire.pdf